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Ecrit par Clément H de la patrouille des Grizzly

LES TECHNIQUES D’ORIENTATION

Lorsque l’on marche sur un terrain inconnu, savoir lire une carte est primordial pour s’orienter et trouver son chemin. Vous êtes sur le départ, le sac à dos prêt et la carte en main… mais vous ne savez pas la lire pour vous repérer ?

 

Alors, GOOOOOOOO…… !!!!

 

1) Se repérer sur une carte

 

Lire une carte est difficile, car on y trouve de très nombreuses informations, mais sous forme symbolique. Pour apprendre à la lire, il faut non seulement connaître ces symboles, mais aussi les faire correspondre au paysage.

 

La cartographie utilise des règles de base et une codification qu’il est important de connaître avant de se mettre en route. Une fois que vous comprendrez cette symbolisation, vous serez en mesure de lire toutes les cartes du monde, quelle que soit leur précision, leur échelle…

 

- L’orientation : le nord de la carte est situé dans la direction verticale du quadrillage.

À ne pas confondre avec le nord géographique qui est situé dans la direction verticale des lignes noires, indiqué dans la légende.

 

- Les signes et les couleurs : ils sont conventionnels : le bistre est réservé au courbes de niveau. Cependant sur les glaciers et les neiges éternelles elles sont représentées en bleu.

Plus généralement :

le vert pour la végétation

le jaune pour les alpages, culture

le bleu pour la localisation des points d’eau (ruisseau, lacs, citerne,…)

le noir pour les bâtiments, infrastructures, télésièges, ligne ht,...

 

- L’azimut :  c’est l'angle dans le plan horizontal entre la direction d'un objet et une direction de référence.

Il est mesuré depuis le nord en degrés de 0° (inclus) à 360° (exclu) dans le sens des aiguilles d'une montre : ainsi l’Est est au 90°, le Sud au 180° et l’Ouest au 270°.

 

- L’échelle : 1/ 25000ème signifie qu’un centimètre sur la carte correspond à une distance de 25000 centimètres sur le terrain, soit 250 mètres.

 

-Les points cotés : permettent d’aider à la lecture des courbes de niveau, et donnent des indications sur le relief dans les zones de transition en cas de rupture de pente quand les courbes de niveau sont absentes.

Ils servent aussi à caler l’altimètre en cours de route.

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- La courbe de niveau : est une ligne imaginaire formée par l’intersection d’un plan horizontal avec la surface du terrain. Les courbes épousent dans le plan horizontal parfaitement la forme du terrain.

Comme les points d’une courbe de niveau sont situés dans le même plan horizontal, ceux-ci sont tous à la même altitude.

Plus les courbes sont resserrées et plus le pourcentage de la pente est élevé et vise versa plus les courbes sont écartées et plus le pourcentage de la pente est faible.

 

NB : Parmi les courbes, on trouve des courbes Maîtresses en trait plus fort. Sur les courbes Maîtresses, l’altitude est indiquée en fonction de la pente.

Le haut des chiffres est orienté vers l’amont et le bas vers l’aval. Cela permet par conséquent de repérer facilement le haut et le bas d’une pente.

 

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- Reconnaître un Talweg et une crête :

Un talweg représente la ligne qui joint les points les plus bas d’une vallée. C’est l’endroit où coulent les ruisseaux et torrents.

Un lac est également situé dans un talweg.

La pointe du V des courbes de niveau est dirigée vers l’amont.

 

Une crête représente la ligne qui joint les points hauts d’un relief séparant celui-ci en deux versants opposés.

Dans ce cas à l’inverse du talweg, la pointe du V des courbes de niveau est dirigée vers l’aval.

 

Un exemple au cours d’une randonnée (topo de la crête de Chouchar).

carte_topo.jpg

- Distinguer un sommet d’une cuvette :

Les sommets sont entourés de courbes de niveau refermées. Le point culminant est marqué le plus souvent par un point noir généralement coté.

Les cuvettes sont également entourées de courbes qui se referment dans le bas de la pente. Elles sont fréquemment indiquées par une flèche qui figure dans le fond de la cuvette.

Les chiffres des courbes maîtresses dont le haut est orienté vers l’amont en indiquant le sens de la pente permettent aussi de faire la distinction.

 

- Les coordonnées de position :

Sur le pourtour de la carte se trouve un système de coordonnées. Il permet de géolocaliser n’importe quel point sur la carte et de faire éventuellement le lien avec un GPS.

Ces coordonnées sont généralement indiquées en Degrés Minutes Secondes, mais elles peuvent aussi être raccourcies en Degrés Minutes décimales (pour simplifier, on supprime les secondes et on met une virgule aux minutes pour les exprimer). Les minutes et les secondes se comptent sur une base 60 (comme sur une montre). C’est-à-dire que le nombre qui vient après 59 est le 0. Donc, la coordonnée qui vient juste après 45° 59' 59" est 46° 00' 00". Elles sont suivies de la direction Est ou Ouest pour la longitude, par rapport au méridien de Greenwich, et Nord ou Sud pour la latitude, par rapport à la ligne de l’Équateur.

° exprime les degrés
' exprime les minutes
" exprime les secondes

 

 

2) S’orienter sans boussole

 

- De jour :

*La mousse : la mousse ne pousse pas au Nord (comme on l’entend souvent), mais il y a plus de mousse en direction du Nord car le soleil n’y passe pas. Attention à la météorologie locale, ce n’est pas évident. Et quand la mousse pousse tout autour des arbres, et bien, tant pis pour vous.

*Le soleil : le soleil se lève à l’ Est (vers 6h), se trouve au Sud entre 12h et 14h et se couche à l’Ouest (vers 20h). Attention à la météorologie (ciel couvert).

 

- De nuit :

*La Lune : on peut appliquer avec la Lune la méthode solaire. Elle se lève à l’Est (vers 18h), se trouve au Sud entre 24h et 2h et se couche à l’Ouest (vers 8h). Attention au temps couvert et à la nouvelle lune (pas de lune).

*L’étoile polaire : elle indique le Nord. Mais il faut connaître les constellations.

*Orion : constellation qui indique le Sud dans l’hémisphère Nord, en hiver (connaître les constellations).

 

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3) S’orienter avec boussole

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boussole.jpg

La première chose à faire est d’orienter la carte, en faisant coïncider son nord virtuel avec le nord réel  : le mieux est de s’aider d’une boussole, à la rigueur du soleil. On place la boussole sur la carte, l’aiguille coïncidant avec le nord de la couronne. On fait alors tourner la carte jusqu’à ce que l’aiguille indique aussi le nord de la carte.

Une fois la carte orientée, on peut assez aisément y repérer des points caractéristiques (église, rivière, colline…) qui permettent soit de trouver sa direction de marche, soit de savoir où l’on est.

On peut en procédant à l’inverse relever la direction (l’azimut ) du point vers lequel on veut se diriger : pour cela, placer la boussole sur la carte à l’endroit où l’on est, en faisant coïncider l’aiguille, le nord de la couronne et celui de la carte.

Dirigez la flèche de la plaquette vers le point à atteindre sur la carte. Il ne vous reste plus, carte repliée, qu’à vous diriger vers la direction indiquée par la flèche, tout en orientant l’appareil afin que l’aiguille corresponde avec la direction du nord sur la couronne de la boussole.

 

 

 

4) L’azimut

 

- Relever un azimut sur la carte et suivre ce cap sur le terrain :

Cette utilisation est très utile sur des parties hors sentiers. Cela revient à aller d’un point A vers un point B. Il est inutile d’orienter la carte vers le nord.

Placer l’une des deux longueurs du rectangle de la plaquette de la boussole sur la direction AB, la flèche de direction devant être orientée de A vers B. Tourner le cadran rotatif de façon à ce que ses parallèles de quadrillage et sa flèche rouge soient parallèles à l’axe Nord Sud d’une carte topographique comme sur la photo. Les parallèles du quadrillage et la flèche devant être orientés vers le nord de la carte. Relever l’azimut correspondant à la direction AB sur le cadran à son point d’intersection avec la flèche de direction.

Sur le terrain tout en ayant vérifié que l’azimut est bien affiché, tourner la boussole dans le plan horizontal de façon à amener l’aiguille rouge du cadran sous la partie rouge de l’aiguille aimantée. Les deux aiguilles devant être dans le même alignement. Avancer dans le sens de la flèche de direction vers le point B tout en maintenant ce réglage. Si ce dernier est très éloigné, repérer en effectuant une visée un point caractéristique situé sur le trajet AB, par ex un arbre ou un rocher.

Progresser directement vers ce point ou par un chemin détourné si vous rencontrez un obstacle. Arrivé à ce point procéder par une nouvelle visée et ainsi de suite par visées successives jusqu’à parvenir au point B.

 

 

- Viser un point remarquable et déterminer son azimut :

Tenir la boussole à l’horizontale et viser un point remarquable par ex un sommet. Tourner le cadran de façon à placer sa flèche rouge sous la partie rouge de l’aiguille aimantée. Relever l’azimut sur le cadran à son intersection avec la flèche de visée. Positionner la boussole sur la carte avec l’azimut que vous venez de relever de telle façon que la flèche rouge du cadran ainsi que les parallèles de quadrillage soient parallèles à la direction nord sud de celle-ci et soient orientés vers le nord géographique puis tout en conservant cette position tirer une ligne passant par le point remarquable avec le bord de la plaquette. Vous venez de reporter sur la carte l’azimut de ce point remarquable par rapport à votre position.

 

 

- Déterminer votre position avec la méthode de triangulation :

Relever les azimuts de trois points remarquables suffisamment éloignés angulairement les uns des autres pour plus de précision. Reporter les directions correspondantes de ces points sur la carte. Votre position se trouve approximativement au milieu du triangle d’erreur formé par l’intersection de ces trois droites.

Sur une carte IGN la solution la plus simple consiste à prendre comme axe de référence la direction verticale du quadrillage bleu UTM qui couvre toute la carte.

 

 

 

VOILA ! MAINTENANT, VOUS SAVEZ TOUT !

ALORS…….. C’EST PARTI !!!!!!!!!!

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